Kinshasa, 27 novembre 2024- Le projet de réforme constitutionnelle attise les tensions politiques. Alors que le président Félix Tshisekedi défend cette initiative comme une nécessité pour moderniser la gouvernance, l’opposition y voit une manœuvre politique aux intentions troubles.
Martin Fayulu, président du parti politique ECiDé, a dénoncé ce mercredi, via X (anciennement Twitter), les véritables objectifs de cette réforme, qu’il estime dangereux pour l’unité nationale. Dans son message, Fayulu accuse le président de chercher à “laisser l’Est entre les mains de Kagame”, en référence aux conflits persistants dans cette région.
Le leader de Lamuka dénonce également une tentative de fragiliser l’Ituri, déjà en proie à des violences, et d’ “imposer une dictature à l’Ouest”, suggérant une centralisation excessive du pouvoir. “Félix Tshisekedi confirme ce que certains affirmaient : il aurait vendu l’Est de la RDC à Kagame”, a-t-il martelé.
Cette déclaration intervient après un discours de Félix Tshisekedi à Kalemie, où le chef de l’État a plaidé pour une révision constitutionnelle. Selon le camp présidentiel, l’objectif est d’adapter la Constitution aux défis actuels du pays. Pour ses partisans, cette réforme vise à renforcer l’efficacité institutionnelle et à répondre aux besoins socio-économiques pressants de la RDC.
Cependant, les critiques fusent dans les rangs de l’opposition, unanime contre ce projet. Les leaders, dont Martin Fayulu, accusent Tshisekedi de vouloir prolonger son pouvoir au-delà des limites constitutionnelles et affaiblir les institutions démocratiques. Ce débat cristallise une lutte politique majeure, révélant les profondes divisions autour de l’avenir institutionnel de la RDC.