Kinshasa, 03 décembre 2024- La République Démocratique du Congo (RDC) a officiellement engagé une action judiciaire contre le Rwanda devant la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples, basée à Arusha, en Tanzanie.
Cette démarche vise à dénoncer les violences, massacres et pillages perpétrés dans la partie Est de la RDC, une région marquée par des décennies de conflits armés. Le gouvernement congolais accuse le Rwanda d’être directement impliqué dans ces agressions répétées, notamment par le soutien présumé à des groupes armés actifs dans cette zone.
Les accusations portées par Kinshasa incluent de graves violations des droits humains, comme des viols systématiques de femmes et d’enfants, ainsi que des massacres de civils dans des territoires sous contrôle des milices. Les autorités congolaises soulignent que ces violences ont laissé des cicatrices profondes sur les populations locales, exacerbant leur souffrance et leur insécurité.
Malgré de nombreux appels internationaux à la paix et à la justice, ces actes de déstabilisation se poursuivent, nourrissant un climat de méfiance entre les deux pays voisins.
Pour la RDC, cette plainte constitue une démarche historique visant à rendre justice aux victimes et à mettre fin à l’impunité dont bénéficierait, selon Kinshasa, le régime de Paul Kagame. Les autorités congolaises estiment que le Rwanda a trop longtemps échappé à des sanctions judiciaires pour les crimes commis dans l’Est du Congo.
Ce tournant judiciaire marque la volonté de Kinshasa de faire entendre la voix des populations affectées par ces tragédies et d’obtenir réparation pour des décennies de souffrance.
Selon le vice-ministre de la Justice, Samuel Mbemba, une audience décisive est prévue le 12 février 2025 pour examiner cette plainte historique.