Kinshasa, 07 décembre 2024- Alors qu’ils s’apprêtaient à disputer un match crucial face à Al Hilal pour la Ligue des Champions de la CAF, les joueurs du TP Mazembe vivent une véritable épreuve à l’aéroport international de N’djili, à Kinshasa. Cloués au sol depuis deux jours à cause de multiples défaillances de la compagnie Royal Air Maroc, les Corbeaux de Lubumbashi se retrouvent dans une situation critique, menaçant leur participation à la rencontre prévue ce dimanche 8 décembre à Nouakchott.
Tout commence le mercredi 4 décembre lorsque les Badiangwena quittent Lubumbashi en direction de Nouakchott via Kinshasa et Casablanca. Le vol de correspondance, prévu à 6h00 du matin le lendemain, marque le début d’un calvaire interminable. Après avoir embarqué à bord, les joueurs sont confrontés à une attente de trois heures avant d’être priés de débarquer en raison d’un « retard technique ».
L’annulation qui complique tout
Vers 11h00, la situation prend une tournure plus grave : Royal Air Maroc annonce l’annulation pure et simple du vol. Malgré les assurances d’une résolution rapide, le voyage est repoussé au samedi 7 décembre à 4h00 du matin. Pendant ce temps, les membres du TP Mazembe, épuisés et désorientés, passent une nuit blanche à l’aéroport, sans certitude quant à leur arrivée à temps en Mauritanie.
Espérant une issue favorable, la délégation retourne à l’aéroport dans la soirée du vendredi 6 décembre. Une fois de plus, les espoirs sont rapidement douchés. Après un embarquement tardif, l’appareil amorce son décollage avant d’être ramené au sol en raison d’une alarme dans le cockpit. Les passagers sont à nouveau débarqués, et l’équipe retourne à la case départ, frustrée et épuisée.
Un impact sportif majeur
Cette série de contretemps a des conséquences sportives considérables. Prévue pour arriver à Nouakchott le jeudi soir, l’équipe n’a toujours pas rejoint la capitale mauritanienne à la veille de son match contre Al Hilal. Cette désorganisation compromet non seulement leur condition physique, mais aussi leur préparation mentale, cruciale pour une rencontre de cette envergure.
La direction du club Noir et blanc de Lubumbashi a vivement critiqué Royal Air Maroc pour son manque d’organisation et son incapacité à gérer la situation. Dans un communiqué, le club a également saisi la Confédération africaine de football (CAF) pour demander une intervention immédiate, dénonçant une injustice qui pourrait nuire à leur performance sur la scène continentale.
Cet incident n’est pas isolé. Il met en lumière les défis logistiques auxquels sont confrontées les équipes africaines dans leurs déplacements internationaux. Ces contraintes, souvent ignorées, ajoutent un fardeau supplémentaire à des clubs déjà limités par des budgets serrés et des infrastructures inadaptées.
Des heures décisives avant le coup d’envoi
Alors que la pression monte, le temps presse pour les Corbeaux de Lubumbashi. Le vol de 4h00 samedi matin pourrait représenter leur dernière chance de rejoindre Nouakchott à temps. Mais sans garantie d’une correspondance vers la Mauritanie, l’incertitude demeure totale.
Les supporters du TP Mazembe, connus pour leur fidélité inébranlable, expriment leur indignation face à cette situation. Sur les réseaux sociaux, beaucoup dénoncent le traitement réservé à leur équipe et appellent les autorités à agir pour éviter une répétition de tels désastres.
La CAF, régulièrement critiquée pour son manque de réactivité face à ces situations, est désormais au pied du mur. Sa gestion de cette affaire pourrait s’avérer déterminante pour l’avenir de la compétition et la crédibilité de ses instances.