Kinshasa, 09 décembre 2024- Dans le débat houleux sur la révision constitutionnelle en RDC, l’Alliance des forces démocratiques du Congo et alliés (AFDC-A) a enfin dévoilé sa position. Dimanche, au cours d’une déclaration politique tenue à l’hôtel Béatrice de Kinshasa, le parti de Bahati Lukwebo a exprimé son attente quant à la création d’une commission multidisciplinaire annoncée par le président Félix Tshisekedi.
Seconde force politique de la majorité au pouvoir, l’AFDC-A s’est dite disposée à contribuer activement aux travaux de cette future commission. Un positionnement mesuré, mais significatif, venant de Bahati Lukwebo, jusque-là l’un des rares présidents de l’Union sacrée à ne pas avoir encore pris position sur la révision constitutionnelle. Ce geste marque un pas vers un consensus, tout en laissant la porte ouverte à la réflexion collective.
Ce débat, relancé par le chef de l’État à Kisangani, divise pourtant au sein de la majorité. Jean-Pierre Bemba s’est montré favorable à une modification constitutionnelle avant que son parti, le MLC, ne précise qu’il soutenait à la fois une modification et un changement. L’AFDC-A, quant à elle, adopte une posture prudente, en attendant les conclusions des travaux de la commission prévue pour janvier 2025.
Pendant ce temps, une personnalité clé reste silencieuse : Vital Kamerhe. L’absence de position officielle de cet allié influent de l’Union sacrée ajoute une note d’incertitude à un débat qui pourrait redéfinir l’équilibre politique et institutionnel du pays. La perspective de modifications constitutionnelles semble provoquer autant d’enthousiasme que de méfiance, même au sein des rangs de la majorité.
En choisissant de participer à la réflexion sans précipitation, l’AFDC-A se positionne comme un acteur modéré et responsable. Ce choix stratégique pourrait jouer en faveur de Bahati Lukwebo, en consolidant son rôle de rassembleur dans un climat politique marqué par des tensions croissantes autour de la question constitutionnelle.