Kinshasa, 17 décembre 2024- Après plusieurs jours de résistance acharnée, la localité d’Alimbongo est finalement tombée sous le contrôle des rebelles du M23 et de leurs alliés des RDF.
Cette victoire survient après des affrontements violents sur cet axe stratégique, où les Forces armées de la RDC (FARDC) et les jeunes résistants de Wazalendo ont donné le meilleur d’elles-mêmes, avec un sacrifice lourd. L’intensification des combats à Alimbongo, couplée à la concentration des forces rebelles, a permis à ces derniers de prendre l’ascendant après 15 jours d’affrontements constants.
Pendant ce temps, sur d’autres fronts, comme Kibumba, Saketour, Bwerema et Pinga, les FARDC ont respecté scrupuleusement le cessez-le-feu imposé par la communauté internationale. Cependant, les rebelles ont ignoré cette trêve, poursuivant leurs offensives avec une détermination sans faille. Cette situation a permis aux M23 et aux RDF de concentrer leurs efforts au sud de Lubero, exploitant l’inactivité des autres axes pour renforcer leur position stratégique.
La décision de Kinshasa de respecter le cessez-le-feu sur certains fronts, tout en refusant toute négociation directe avec les rebelles, suscite de nombreuses interrogations. Cette approche contrastée, entre une posture diplomatique sur certains axes et une détermination militaire de l’autre côté, soulève des questions sur la direction politique et militaire que le gouvernement congolais souhaite prendre. Pourquoi privilégier certains fronts, tout en restant passif sur d’autres ?
Alors que les rebelles du M23 et les RDF poursuivent leur avancée, malgré les appels au calme de la communauté internationale, la stratégie de Kinshasa semble hésitante. Cette guerre prolongée et ces tactiques contradictoires soulignent la complexité du conflit et la pression croissante sur le gouvernement pour réévaluer ses priorités militaires et diplomatiques dans cette crise sans fin.