Kinshasa, 18 décembre 2024- Lors de la clôture de la session ordinaire de septembre 2024, le président du Sénat, Jean-Michel Sama Lukonde, a déclaré que toute discussion supplémentaire sur les réformes constitutionnelles devenait « inopportune ». Cette prise de position fait suite au discours récent du chef de l’État, Félix Tshisekedi, qui a clarifié sa vision sur l’avenir constitutionnel.
Selon Sama Lukonde, le discours présidentiel a apporté une « clarté » suffisante, rendant tout commentaire superflu. Il a affirmé que le Sénat, en tant qu’institution représentative, prend acte des orientations fixées par le chef de l’État et considère que les débats sur la question des réformes constitutionnelles sont désormais clos. “La position du chef de l’État ne laisse plus place à d’autres interprétations”, a-t-il insisté.
Cependant, le président du Sénat a tenu à rappeler l’importance d’un cadre de réflexion sur l’évolution de la Constitution. Bien que les débats actuels soient suspendus, Sama Lukonde a souligné que le Sénat reste prêt à jouer son rôle dans tout processus futur visant à adapter les institutions du pays aux besoins des citoyens, dans le respect des principes établis par le chef de l’État.
Par ailleurs, cette session ordinaire a été marquée par une activité législative intense. Plusieurs lois importantes ont été adoptées, notamment la Loi de finances 2025 et la loi d’Habilitation du gouvernement, témoignant de l’engagement du Sénat à accompagner les réformes économiques et administratives en cours. Ces avancées renforcent le rôle législatif de l’institution dans un contexte politique sensible.
Le débat sur les réformes constitutionnelles a, toutefois, divisé les milieux politiques et la société civile, certains appelant à des ajustements profonds pour renforcer la démocratie, tandis que d’autres y voient une tentative de bouleversement inutile à l’approche des échéances électorales. En alignant sa position sur celle de Félix Tshisekedi, le Sénat cherche à désamorcer les tensions et à éviter des débats potentiellement conflictuels.
Cette posture reflète une volonté d’harmoniser les institutions dans un moment clé de la vie politique congolaise. En suspendant les discussions constitutionnelles, le Sénat privilégie une stabilité institutionnelle, tout en se préparant à de futurs débats dans un cadre ordonné et consensuel.