Kinshasa, 19 décembre 2024- Ce mercredi, la Cour suprême du Ghana a validé un projet de loi controversé visant à restreindre les droits des personnes LGBT+, ouvrant la voie à une promulgation imminente. Cette décision suscite une vive inquiétude parmi les défenseurs des droits humains et au sein de la communauté internationale.
Le projet de loi, baptisé « Loi sur les droits sexuels et les valeurs familiales », prévoit des peines allant jusqu’à trois ans de prison pour les personnes engagées dans des activités homosexuelles et jusqu’à dix ans pour celles accusées de « promouvoir » l’homosexualité. La présidente du panel de juges, Avril Lovelace-Johnson, a confirmé la validité constitutionnelle du texte, rejetant ainsi deux recours juridiques déposés contre ce projet.
Le président Nana Akufo-Addo, dont le mandat expire en janvier 2025, pourrait désormais promulguer cette loi. Toutefois, le ministère des Finances a averti que son adoption pourrait entraîner des pertes économiques significatives, notamment 3,8 milliards de dollars de financement potentiel de la Banque mondiale, dans un contexte où le Ghana dépend d’un programme d’aide du FMI pour surmonter une grave crise économique.
Cette décision a été fortement critiquée par la communauté internationale et les organisations de défense des droits humains, qui considèrent qu’elle aggrave la stigmatisation envers les personnes LGBT+ dans un pays déjà régi par des lois anti-homosexualité héritées de l’ère coloniale. Ces groupes appellent à l’annulation immédiate de cette législation, dénonçant une menace directe aux droits humains fondamentaux.