Kinshasa, 19 décembre 2024- Apple a répondu rapidement à la plainte déposée par la République Démocratique du Congo, qui accuse le géant technologique d’acheter des minerais extraits dans des zones de conflit à l’est du pays, souvent qualifiés de “minerais de sang”. Ces accusations, relatives à la chaîne d’approvisionnement d’Apple en cobalt, tin, tungstène et or, ont suscité un vif débat sur l’éthique de l’approvisionnement en matières premières dans les régions affectées par la guerre.
Dans un communiqué officiel, Apple a rejeté les allégations portées contre elle, précisant : “Nous contestons fermement les allégations de la République Démocratique du Congo. Chez Apple, nous sommes profondément engagés en faveur d’un approvisionnement responsable et nous exigeons de nos fournisseurs qu’ils respectent les normes les plus élevées du secteur.” L’entreprise met en avant ses efforts pour contrôler la traçabilité des matériaux et garantir que ses fournisseurs respectent des pratiques éthiques.
Bien que l’entreprise américaine reconnaisse que certains de ses matériaux proviennent de la RDC, elle défend la mise en place de mécanismes pour éviter que ses achats ne financent les conflits armés. Apple insiste sur l’importance de respecter les normes industrielles et de mener des audits rigoureux pour garantir la transparence dans l’approvisionnement des minerais.
Cette réplique met en lumière un enjeu crucial : la responsabilité des entreprises internationales face à l’exploitation des ressources naturelles dans des zones de guerre. Apple souligne qu’elle travaille avec des fournisseurs vérifiés et qu’elle s’efforce de maintenir des standards éthiques dans son processus d’approvisionnement, en collaboration avec des ONG et des experts en droits de l’homme.
L’affaire soulève des interrogations sur l’efficacité des mécanismes de contrôle dans la chaîne d’approvisionnement mondiale et sur les actions que devraient prendre les entreprises pour éviter d’alimenter des conflits à travers l’exploitation des ressources. La RDC, pour sa part, continue de dénoncer l’impact dévastateur de cette exploitation sur la population locale et sur la stabilité du pays.