Kinshasa, 20 décembre 2024- À peine inaugurée avec faste, Air Congo semble déjà s’enliser dans des difficultés qui rappellent les déboires de Congo Airways et CAA. Ce vendredi matin, à l’aéroport international de Ndjili, des passagers excédés ont découvert l’annulation soudaine d’un vol Kinshasa-Goma, prévu depuis l’aube. La colère gronde d’autant plus en cette période de fêtes, où les retrouvailles familiales sont sacrées.
Pour beaucoup, l’arrivée d’Air Congo incarnait une renaissance du transport aérien en RDC, marquée par l’inauguration en grande pompe par le président Tshisekedi. Mais dès ses débuts, la compagnie semble céder sous le poids de retards et d’une communication défaillante. Face aux vidéos virales des passagers exigeant des remboursements, Air Congo joue gros : son image est déjà en péril.
Air Congo n’est pas un cas isolé. Sa consœur Mont Gabaon, encore plus jeune, affronte des accusations graves : des ventes de billets largement supérieures aux capacités des avions, plongeant les voyageurs dans l’incertitude. Ces pratiques soulèvent des questions sur la régulation et la supervision des compagnies aériennes dans le pays.
Les espoirs de réformer le secteur aérien congolais se heurtent à une réalité amère : infrastructures vieillissantes, management douteux et un manque criant de transparence. Alors que la demande explose en cette saison festive, les passagers se retrouvent otages d’un système qui peine à tenir ses promesses. L’avenir d’Air Congo s’annonce déjà mouvementé.