Kinshasa, 29 décembre 2024- Le processus de délocalisation des habitants de Mano-Mapia, dans le Lualaba, est en voie d’achèvement, mais il suscite encore des tensions. La Société civile de Fungurume et ses environs, membre de la commission chargée du suivi, appelle à l’apaisement face à certaines allégations jugées infondées, véhiculées par des membres d’ONG et d’autres individus.
Selon un communiqué de la Société civile, des accusations de corruption et de pression sur les signataires des protocoles de paiement ont émergé récemment. Cependant, ces allégations sont rejetées par la commission, qui rappelle que ces mêmes accusateurs ont participé activement aux discussions depuis avril 2024, avant de s’auto-exclure pour non-respect des règles internes.
Le communiqué insiste sur la transparence du processus, affirmant que la commission a toujours maintenu une communication ouverte avec toutes les parties concernées. Les décisions, y compris celles liées aux calculs des compensations, ont été validées en présence des représentants des communautés, qui ont librement signé les protocoles d’accord.
La Société civile souligne également que le processus suit les directives opérationnelles internationales (OD 4.20, 4.30) en matière de réinstallation assistée. Une sous-commission de gestion des plaintes est disponible pour traiter toute contestation, et des audits sont prévus à la fin des travaux pour évaluer leur conformité et efficacité.
Face à ces tensions, le Cadre de Concertation de la Société civile recommande aux autorités provinciales, notamment la gouverneure du Lualaba et l’Assemblée provinciale, de poursuivre leur accompagnement. Il invite également les ONGs critiques à s’adresser directement à la commission pour lever les éventuels malentendus.
Le communiqué appelle les habitants de Mano-Mapia à la vigilance, leur demandant de ne pas céder aux manipulations d’individus cherchant à semer le trouble. La priorité reste la conclusion harmonieuse de ce processus complexe mais essentiel pour le développement de la région.
Enfin, le Cadre de Concertation rappelle que toute tentative de sabotage ou de désinformation pourrait faire l’objet de sanctions légales, invitant les autorités judiciaires et sécuritaires à agir en conséquence.
Avec un rapport final attendu prochainement, la commission réaffirme son engagement à mener ce processus de manière transparente et inclusive, en tenant compte des intérêts de toutes les parties concernées.