Kinshasa, 30 décembre 2024- La chanteuse Gloria Bash, étoile montante de la scène musicale de Goma, est au cœur d’une polémique numérique qui secoue les réseaux sociaux. Dans une déclaration au média Brut, l’artiste a dénoncé avec fermeté une vidéo truquée réalisée à partir d’une photo innocente prise lors de l’inauguration de la compagnie Air Congo.
“Je devais simplement prendre un vol pour Goma ce jour-là, et j’ai demandé une photo au président comme beaucoup d’autres passagers. Rien de plus”, a-t-elle expliqué, précisant que sa rencontre avec le Chef de l’État était purement fortuite. Cette image a ensuite été utilisée pour créer une vidéo deepfake visant à entacher sa réputation et celle de l’institution présidentielle.
Gloria Bash s’indigne face à cette “manipulation malveillante” qui exploite les nouvelles technologies pour nuire à son image. “C’est un acte irrespectueux et grave, autant pour ma carrière que pour le Président”, a-t-elle martelé, ajoutant qu’elle envisage des poursuites judiciaires contre les auteurs de ce montage fallacieux.
Cette affaire met en lumière les dangers des deepfakes, une menace grandissante à l’ère numérique. Les experts en cybersécurité appellent à la vigilance et à un encadrement plus strict de l’utilisation de l’intelligence artificielle pour éviter de telles dérives.
Face à cette campagne de désinformation, Gloria Bash a reçu le soutien de nombreuses personnalités du monde artistique et médiatique. Plusieurs d’entre elles ont dénoncé publiquement ces pratiques, réclamant une réglementation pour contrer ces abus technologiques.
Soutenue par son public et ses pairs, Gloria Bash a annoncé qu’elle porterait plainte, rappelant que la diffusion de fausses vidéos impliquant le Chef de l’État constitue une infraction grave. Cette affaire relance le débat sur les responsabilités liées à l’intelligence artificielle et sur la protection des personnalités publiques face aux manipulations numériques.