Kinshasa, 18 janvier 2025- Le gouvernement congolais, sous la direction de la Première ministre Judith Suminwa, a décidé de suspendre l’ajustement du Salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) récemment annoncé par le ministre de l’Emploi et travail, Ephraim Akwakwa. Dans une lettre officielle, Suminwa a pointé du doigt des irrégularités dans la procédure ayant conduit à cette décision.
La cheffe de l’exécutif affirmé que l’arrêté ministériel publié le 2 janvier, qui augmentait le SMIG de 7075 FC à 14500 FC, n’avait pas suivi les étapes réglementaires nécessaires. Elle a ainsi ordonné au ministre de rapporter cet arrêté, évoquant un “vice de forme et incompétence matérielle” dans l’initiative.
Reconnaissant l’importance de la question du SMIG, Judith Suminwa a insisté sur la nécessité de protéger le pouvoir d’achat des Congolais. Elle a demandé au ministre de l’Emploi de présenter rapidement un dossier complet, en veillant à inclure toutes les parties prenantes, notamment le Conseil national du travail.
Cette décision de suspension a été bien accueillie par les syndicats du secteur privé, qui avaient critiqué l’augmentation du SMIG comme étant “irrégulière” et en violation du Code du travail. Ils avaient également dénoncé un manque de consultation dans le processus de décision.
La Première ministre s’est engagée à suivre une approche plus inclusive et transparente, alignée avec la vision du président de la République et les objectifs du gouvernement en matière de protection sociale. Une nouvelle procédure, respectant les normes établies, sera donc mise en place.
Cette intervention souligne l’engagement du gouvernement à résoudre les questions socio-économiques avec rigueur et à garantir une meilleure concertation dans la prise de décisions affectant directement les travailleurs.