Kinshasa, 06 février 2025- La Cour militaire de Kinshasa/Gombe a émis, ce mercredi, un mandat d’arrêt international contre Corneille Nangaa Yobeluo, chef du groupe rebelle de l’Alliance du Fleuve Congo (AFC). Soutenu par le Rwanda, l’ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), devenu chef rebelle, est recherché pour plusieurs infractions graves, dont des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité.
Le mandat d’arrêt, signé par le colonel magistrat Parfait Mbuta Muntu, avocat général militaire près la Cour militaire, stipule que Corneille Nangaa doit être arrêté en tout lieu où il se trouve et remis aux autorités congolaises sous bonne garde. Cette décision, relayée par l’Agence congolaise de presse (ACP), témoigne de la volonté des autorités congolaises de poursuivre l’ancien responsable électoral pour ses activités insurgées.
Ce mandat intervient quelques jours après la saisie des biens de Corneille Nangaa par l’État congolais. Plusieurs de ses propriétés ont été affectées au patrimoine public et redistribuées à différents services de la justice civile et militaire. Cette mesure vise à sanctionner son engagement dans la rébellion et à affaiblir son influence sur le terrain.
En août dernier, la Haute cour militaire avait déjà condamné Nangaa à la peine de mort. Malgré cette condamnation, l’ancien chef de la Centrale électorale continue de mener ses activités rebelles à la tête de l’AFC, une organisation accusée d’être impliquée dans l’instabilité persistante dans l’Est de la RDC.
Avec ce mandat d’arrêt international, Kinshasa accentue la pression sur Corneille Nangaa et ses soutiens. Reste à savoir si cette décision aboutira à son arrestation, alors que les tensions restent vives entre la RDC et le Rwanda, accusé d’apporter un soutien logistique et militaire à son mouvement rebelle.