Kinshasa, 06 février 2025- Le Parlement congolais a clôturé, le 5 février, la première partie de sa session extraordinaire consacrée à la crise sécuritaire dans l’Est de la RDC. Pendant deux jours, les députés et sénateurs ont mené des travaux intensifs dont les conclusions ont été consolidées dans un document unique. Ce rapport stratégique, qui aborde plusieurs aspects liés à la défense nationale, est exclusivement réservé au président Félix Tshisekedi.
Les recommandations issues de ces travaux portent notamment sur la sécurité nationale, la protection des frontières, la souveraineté du pays et la consolidation des forces de sécurité. Elles incluent également une condamnation ferme des agressions perpétrées contre la RDC ainsi que des mesures visant à garantir l’indépendance économique du pays. Ces propositions traduisent la volonté des parlementaires de renforcer la résilience nationale face aux menaces extérieures.
La Commission mixte paritaire, composée de membres de l’Assemblée nationale et du Sénat, a joué un rôle clé dans l’élaboration de ces recommandations. Répartie en plusieurs sous-commissions thématiques, elle a mené un travail approfondi sur les aspects sécuritaires, juridiques et diplomatiques de la crise. Cette organisation méthodique a permis d’aborder de manière détaillée les différents défis auxquels la RDC est confrontée.
Jean-Michel Sama Lukonde, président du Sénat, a salué l’engagement des parlementaires et des membres de la Commission. Il a souligné les efforts déployés jusque tard dans la nuit pour mener à bien cette première phase des travaux. Il a également annoncé que la suite de la session portera sur la présentation des nouveaux juges de la Cour constitutionnelle, conformément au programme en cours d’élaboration.
Affichant sa solidarité avec les populations de l’Est du pays, Sama Lukonde a condamné les violences orchestrées par le Rwanda et ses alliés. Il a réitéré son soutien aux déclarations du chef de l’État dénonçant l’inaction de la communauté internationale face à cette agression. Dans ce contexte, il a insisté sur la nécessité de l’unité nationale et du soutien indéfectible aux Forces armées de la RDC (FARDC) et aux combattants Wazalendo, engagés sur le terrain.
L’ouverture de cette session extraordinaire avait été marquée par l’installation d’une Commission mixte paritaire chargée d’examiner en profondeur la situation sécuritaire du pays. Cette commission s’est subdivisée en cinq groupes de travail traitant des questions de défense et sécurité, de justice et affaires juridiques, de politique extérieure, de finances et d’enjeux socio-culturels.
Dans le cadre de ces travaux, plusieurs membres du gouvernement ont été auditionnés, dont le vice-premier ministre de l’Intérieur, celui de la Défense, la ministre des Affaires sociales et le vice-ministre des Affaires étrangères. Chaque sous-commission a ensuite produit un rapport détaillé proposant des stratégies concrètes pour faire face à la crise sécuritaire et renforcer la position diplomatique de la RDC.
Cette session extraordinaire fait suite à une demande du président Félix Tshisekedi, adressée au Parlement dans une correspondance datée du 3 février. Le chef de l’État y exprimait son souhait de voir les députés et sénateurs examiner en urgence la situation à l’Est et proposer des solutions adaptées. Avec la finalisation de cette première phase, toutes les attentions se tournent désormais vers la mise en œuvre des recommandations adoptées.