Kinshasa, 19 février 2025- Le gouvernement congolais intensifie ses efforts pour freiner la contrebande minière dans l’Est du pays. Lors d’une conférence de presse tenue le mardi 18 février à Kinshasa, le ministre des Mines, Kizito Pakabomba, a annoncé une série de mesures visant à garantir la traçabilité des minerais congolais et à lutter contre leur exploitation illégale.
L’une des initiatives phares est la signature d’un mémorandum d’entente avec l’Union européenne pour l’approvisionnement en minerais critiques. Cet accord vise à renforcer la transparence dans la filière et à s’assurer que les ressources congolaises ne financent pas des réseaux illicites.
Le gouvernement compte notamment s’appuyer sur les mesures de la CIRGL (Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs) pour vérifier l’origine des minerais. Ces mécanismes permettront de mener des enquêtes et audits réguliers afin d’empêcher la commercialisation de minerais provenant de zones rouges identifiées comme à risque.
Par ailleurs, la RDC a noué des partenariats stratégiques, notamment avec la compagnie DRC Gold Trading, pour mieux encadrer l’exploitation aurifère. L’objectif est de maximiser les revenus issus de cette filière et d’en garantir une exploitation plus responsable et bénéfique pour l’économie nationale.
Le ministre Kizito Pakabomba a également annoncé la signature, le 12 février dernier, d’un arrêté délimitant officiellement les zones rouges. Cette mesure renforce la capacité du pays à différencier les minerais issus de zones de conflit et à éviter leur entrée dans les circuits légaux de commercialisation.
Grâce à cette combinaison d’actions économiques et diplomatiques, la RDC entend reprendre le contrôle de son secteur minier, lutter contre la fraude et s’assurer que l’exploitation de ses ressources profite avant tout au développement du pays.