Kinshasa, 20 février 2025-Le Vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur, Jacquemain Shabani, a annoncé la suspension de la circulation alternée à Kinshasa à partir du 25 février prochain.
Cette décision a été prise à l’issue d’une réunion d’évaluation tenue ce mercredi 19 février, en présence du gouverneur de la ville, Daniel Bumba, du VPM des Transports, ainsi que des représentants de la Police et des services techniques du ministère des Transports, dont la Commission Nationale de Prévention Routière (CNPR).
« Il a été décidé, dans un premier temps, de suspendre la mesure de circulation alternée à partir du 25 février. Cette décision fait suite à une évaluation approfondie des effets de cette mesure sur la fluidité du trafic dans la capitale », a déclaré Jacquemain Shabani.
Le ministre a également annoncé la mise en place d’une commission gouvernementale pour accompagner l’administration provinciale dans la gestion de la mobilité urbaine. L’objectif est d’élaborer des solutions structurelles et durables afin de désengorger les principaux axes routiers de la ville, devenue quasiment impraticable en raison des embouteillages persistants.
« Il s’agit d’une mesure transitoire, en attendant des solutions plus globales pour répondre aux défis de mobilité de la capitale » , a-t-il précisé
Un dispositif inefficace face à l’ampleur du problème
Instauré le 29 octobre 2024 par les autorités provinciales, ce système de circulation alternée concernait principalement les axes Mondjiba-Kintambo et l’avenue du Tourisme.
Sur le tronçon Mondjiba-Kintambo, une quatrième bande de circulation était dédiée exclusivement au sens Kintambo-Magasin → Gare centrale de 5h à 10h. L’après-midi, à partir de 15h, le dispositif était inversé pour permettre le retour des véhicules vers Kintambo-Magasin.
Sur l’avenue du Tourisme, la circulation était orientée vers le centre-ville de 5h à 10h, puis inversée de 15h à 21h pour fluidifier le retour.
Cependant, sur le terrain, cette mesure n’a pas permis de résoudre les problèmes de congestion. Aux heures de mise en place du dispositif, la circulation restait extrêmement dense. Les piétons étaient contraints de parcourir de longues distances à pied, tandis que les automobilistes perdaient toujours autant de temps dans les embouteillages.
Malgré sa bonne intention, la circulation alternée n’a donc pas eu l’effet escompté. Le gouvernement cherche désormais des solutions durables pour améliorer la mobilité dans la capitale.