Bukavu, le 22 février 2025- Dans un communiqué officiel publié sur le compte X, l’Alliance Fleuve Congo a réaffirmé son engagement en faveur d’une solution négociée au conflit qui secoue l’est de la République Démocratique du Congo. Le mouvement dit avoir pris note des conclusions du sommet conjoint EAC/SADC du 8 février 2025 et des résolutions du Conseil Paix et Sécurité de l’Union Africaine, qui appellent à un cessez-le-feu et à un dialogue entre les parties en conflit.
L’AFC/M23 se dit disposée à entamer des discussions immédiates avec le gouvernement congolais afin de parvenir à une cessation des hostilités et à un examen des causes profondes du conflit. En attendant l’ouverture de pourparlers officiels, elle poursuit ses consultations avec des acteurs sociaux et politiques partageant sa vision d’un « nouveau paradigme de gouvernance » pour la RDC.
Toutefois, le groupe armé accuse les forces gouvernementales de maintenir une approche exclusivement militaire. « Les forces de Kinshasa persistent dans l’option militaire, lançant des attaques terrestres et aériennes sur tous les fronts », déplore le communiqué.
L’AFC/M23 affirme également que des exactions contre les populations civiles ont été commises dans plusieurs localités, notamment à Uvira et Minembwe, et pointe du doigt l’implication de milices alliées au gouvernement.
Face à cette escalade, l’AFC/M23 prévient qu’elle « se réserve le droit de se défendre et d’assurer la protection des populations civiles », qu’elle considère comme les principales victimes des violences en cours.
Ce communiqué intervient dans un contexte de tensions accrues entre le gouvernement congolais et les groupes armés actifs dans l’est du pays, alors que la communauté internationale multiplie les appels à une désescalade.
D’aucuns parlent d’une victoire diplomatique de la part de Félix Tshisekedi pour mettre fin aux conflits à l’est du pays.
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