Kinshasa, 25 février 2025- La plateforme d’opposition Lamuka a lancé un appel à la Cour pénale internationale (CPI) pour qu’elle examine les violences attribuées aux Forces du progrès, un groupe que l’opposition considère comme une milice politique proche du pouvoir. Dans une déclaration faite ce mardi, Lamuka a exhorté le procureur général de la CPI, actuellement en visite à Kinshasa, à classer ce groupe parmi les organisations terroristes responsables de violations des droits humains.
D’après Lamuka, ces militants, qu’elle affilie à l’UDPS, le parti présidentiel, sont impliqués dans des actes de violence ayant récemment secoué la capitale congolaise. L’opposition dénonce des dégâts matériels et des atteintes aux libertés individuelles, qu’elle impute directement aux « Forces du progrès ».
Face à cette situation, Lamuka a chargé son avocat-conseil de saisir les instances judiciaires compétentes afin que justice soit rendue aux victimes. La coalition met particulièrement en avant l’AddCongo et son président national, qui auraient subi des préjudices lors des récentes violences.
La visite du procureur de la CPI, dans ce contexte, suscite de nombreuses attentes. Outre ses échanges avec le président Félix Tshisekedi, son agenda prévoit des rencontres avec différentes personnalités politiques et des victimes de guerre, ce qui pourrait inclure des discussions sur ces accusations portées par Lamuka.
Pour rappel, la RDC est signataire du Statut de Rome depuis avril 2002 et a officiellement saisi la CPI en 2004 pour examiner les crimes commis sur son territoire depuis 2002. Lamuka espère que cette juridiction prendra en compte ses accusations et ouvrira une enquête sur ces violences présumées.
Cette démarche de l’opposition s’inscrit dans un climat politique tendu, où les affrontements entre partisans du pouvoir et de l’opposition se multiplient. Reste à savoir si la CPI répondra à cet appel et enclenchera des procédures contre les personnes ou groupes mis en cause.