Kinshasa, 10 mars 2025- Le Front Commun pour le Congo (FCC) a exprimé sa vive indignation face aux convocations de plusieurs de ses hauts cadres, dont Aubin Minaku et Emmanuel Ramazani Shadari, par l’auditorat militaire supérieur.
Dans un communiqué publié ce dimanche 9 mars, la coalition de l’ancien président de la République, Joseph Kabila, dénonce une instrumentalisation de la justice et une tentative d’intimidation de la part du pouvoir en place.
Ces convocations interviennent dans un contexte politique tendu, marqué par des accusations de soutien à la déstabilisation du pays visant l’ancien président Joseph Kabila, autorité morale du FCC. Le FCC fustige une “campagne ignoble” qu’il attribue au chef de l’État et à Jean-Pierre Bemba, ministre des Transports et des Voies de Communication.
Le FCC considère ces convocations comme une énième tentative du pouvoir de Kinshasa d’intimider et de museler ses cadres. Il condamne également la publication d’un communiqué du ministère de la Justice liant ces convocations à des soupçons de complicité avec le mouvement AFC/M23, dénonçant une violation de la présomption d’innocence et du secret de l’instruction.
La coalition s’insurge également contre l’interdiction de quitter le territoire national imposée à ses cadres, qu’elle perçoit comme une restriction des libertés fondamentales. Le FCC y voit une stratégie visant à réduire l’espace démocratique, à exclure le PPRD de la scène politique et à masquer les difficultés du régime en place.
Le FCC appelle l’opinion nationale et internationale à ne plus fermer les yeux sur ce qu’il qualifie de “dictature abjecte”.
Par ailleurs, il réaffirme sa détermination à poursuivre le combat pour la souveraineté du pays, la démocratie et la paix.
Raymond Tshibanda Ntungamulongo, président de la cellule de crise du FCC, a signé le communiqué, exhortant les membres du FCC à ne pas céder aux provocations et à rester unis derrière Joseph Kabila.