Kinshasa, 11 mars 2025- L’Assemblée nationale de la RDC est secouée par une nouvelle controverse impliquant Christophe Mboso, deuxième vice-président de la Chambre basse. Dans une vidéo devenue virale, il aurait appelé des chefs coutumiers à réaliser des rituels pour éliminer Vital Kamerhe. Une déclaration qui a immédiatement provoqué l’indignation des députés proches du président de l’Assemblée nationale.
Dans un communiqué officiel, les députés des groupes A/A-UNC et AVK dénoncent des menaces explicites contre leur leader. Ils rappellent que Vital Kamerhe a déjà été victime d’une tentative d’assassinat en mai 2024 et s’inquiètent de la répétition d’incitations à la violence à son encontre. Selon eux, ces propos s’inscrivent dans un climat d’intimidation politique alarmant.
“Nous prenons à témoin le peuple congolais et les institutions de la République du danger auquel fait face le Président de l’Assemblée nationale durant cette période critique pour notre pays”, déclarent-ils.
Cette affaire intervient après une autre polémique en février dernier, où le pasteur Guily Bokwala, proche de l’UDPS, avait publiquement qualifié Kamerhe d’homme à abattre. Une déclaration qui avait provoqué un tollé, avant que l’intéressé ne soit brièvement entendu par la justice. Pour les soutiens de Kamerhe, ces épisodes traduisent un harcèlement orchestré contre leur chef de file.
Le contexte sécuritaire du pays ajoute une dimension encore plus préoccupante à cette crise politique. Alors que la RDC fait face à l’agression du Rwanda et aux offensives du M23-AFC, Vital Kamerhe avait récemment déclaré que Félix Tshisekedi devait « négocier, mais ne pas vendre le pays ». Une prise de position qui avait déjà suscité des réactions au sein de la majorité présidentielle.
Pour l’instant, aucune réaction officielle de la présidence n’a été enregistrée, mais cette affaire pourrait aggraver les tensions au sein de l’Union sacrée. Tandis que les partisans de Kamerhe dénoncent une cabale politique, d’autres appellent au calme et à la cohésion nationale pour éviter une escalade des divisions internes.
Alors que les débats s’enflamment sur la scène politique congolaise, une question demeure : ces menaces répétées contre Vital Kamerhe relèvent-elles d’une simple guerre politique ou d’un véritable complot visant à l’écarter du pouvoir ?