Kinshasa, 14 mars 2025- Alors que le gouvernement congolais et l’AFC/M23 sont censés se retrouver à Luanda pour des négociations directes, le mouvement rebelle fixe des exigences strictes avant toute participation. Au cœur de ses revendications, une déclaration publique du président Félix Tshisekedi affirmant son engagement clair en faveur du dialogue. Pour l’AFC/M23, cette prise de position est un préalable indispensable pour garantir la crédibilité des discussions.
Le groupe rebelle met également en cause le manque de formalisation du processus de médiation. Il affirme n’avoir été informé que par un simple communiqué publié sur la page Facebook de la présidence angolaise, sans notification officielle. Une situation qu’il juge inacceptable pour des pourparlers de cette envergure. Il réclame ainsi un cadre clair, avec des termes de référence précis et une implication formelle de toutes les parties prenantes.
L’AFC/M23 insiste par ailleurs sur le respect des engagements pris lors du sommet des Chefs d’État de la Communauté Est-Africaine (EAC) et de la Communauté de Développement de l’Afrique Australe (SADC) à Dar es Salaam, le 8 février 2025. Selon eux, ces résolutions doivent servir de base aux discussions pour éviter toute confusion ou tergiversation qui pourrait ralentir le processus.
Ces exigences traduisent une stratégie visant à mettre la pression sur Kinshasa et les médiateurs angolais. En exigeant un engagement public du président congolais, l’AFC/M23 cherche à obtenir une reconnaissance politique et à s’assurer que les négociations ne soient pas perçues comme une simple manœuvre diplomatique sans réelle volonté d’aboutir à un accord.
Malgré ces conditions, le mouvement réaffirme sa volonté de parvenir à une solution pacifique. Toutefois, si le gouvernement congolais ne répond pas clairement à ces exigences, le dialogue risque de s’enliser avant même d’avoir commencé, compromettant ainsi une nouvelle fois les espoirs de paix dans l’est du pays.