Kinshasa, 18 mars 2025- Mpofi, à 50 kilomètres de Walikale, est devenu ce mardi l’épicentre de violents affrontements entre les Forces armées de la RDC (FARDC), soutenues par les résistants patriotes Wazalendo, et la coalition rebelle M23-AFC, appuyée par le Rwanda. Les combats, qui ont repris aux premières heures du jour, témoignent d’une intensité particulière, marquant une escalade préoccupante dans la région.
Ces nouvelles hostilités interviennent au lendemain d’une contre-offensive réussie des FARDC et des Wazalendo, qui avaient freiné l’avancée rebelle. Mais la situation reste volatile : Mpofi est un point névralgique dans la défense de Walikale et, plus largement, du Nord-Kivu. L’enjeu est de taille pour les forces loyalistes, qui veulent empêcher toute progression ennemie vers l’intérieur du territoire congolais.
Pris au piège des combats, des milliers d’habitants de Walikale centre fuient vers Lubutu et d’autres zones plus sécurisées. Les routes sont envahies par des familles apeurées, portant quelques affaires, dans l’espoir d’échapper aux violences. La peur de nouvelles exactions alimente cet exode massif, rappelant les douloureuses pages des crises humanitaires passées.
Alors que la situation militaire s’enlise, les appels à une solution diplomatique se multiplient. Kinshasa insiste sur la nécessité de restaurer l’intégrité territoriale, dénonçant une énième ingérence rwandaise. Mais sans un engagement fort de la communauté internationale, ce conflit risque de s’intensifier et d’entraîner de lourdes conséquences pour la stabilité régionale.
Tandis que les combats se poursuivent, l’issue de cette bataille reste incertaine. La résistance des FARDC et des Wazalendo suffira-t-elle à contenir l’avancée des rebelles ? La population, quant à elle, attend désespérément un retour au calme, alors que l’Est de la RDC demeure, une fois encore, le théâtre d’un affrontement meurtrier aux enjeux multiples.