Kinshasa, 20 mars 2025- La société civile du Sankuru dénonce un scandale financier autour des fonds alloués au recrutement de jeunes pour les Forces armées de la RDC (FARDC). Sur les 50 000 USD débloqués par le gouvernement, seuls 5 000 USD auraient réellement servi à cette mission, tandis que 45 000 USD auraient été détournés par un groupe de députés et sénateurs, selon ses représentants.
Jean-Paul Ndjadi, président de la société civile locale, exige une enquête immédiate pour « faire toute la lumière » sur cette gestion opaque des ressources publiques. Il rappelle que cet argent devait soutenir une tournée du gouverneur destinée à sensibiliser et recruter de jeunes volontaires pour renforcer l’armée face aux menaces sécuritaires pesant sur le pays.
À la place, la majeure partie des fonds aurait été réaffectée à l’organisation d’un accueil protocolaire pour le ministre de la Défense, un choix jugé incompréhensible par les acteurs de la société civile. Pour eux, ces détournements hypothèquent une initiative cruciale pour la défense nationale et privent les jeunes de Sankuru d’une opportunité d’intégration.
Face à ces accusations, le député Daniel Aselo rejette en bloc toute malversation. Il qualifie ces allégations de « mensongères » et affirme que l’argent a été utilisé conformément aux besoins identifiés. Il n’a cependant pas précisé de détails sur les dépenses effectuées.
Ce dossier met en lumière une gestion controversée des finances publiques et soulève des questions sur la transparence des fonds dédiés à la sécurité nationale. La pression monte sur les autorités pour clarifier l’utilisation de ces 50 000 USD, alors que l’intégration des jeunes dans les FARDC reste un enjeu stratégique majeur pour la RDC.