Kinshasa, 22 mars 2025- Un vent de contestation souffle sur la présidence de Félix Tshisekedi. Plusieurs figures politiques et militants de la société civile accusent le chef de l’État de négocier en secret les richesses naturelles de la RDC en échange d’un soutien politique des États-Unis. Parmi les signataires de cette dénonciation figurent Lubaya Claudel André, Jean Jacques Lumumba, Seth Kikuni Masudi et Bienvenu Matumo, qui dénoncent une tentative de prolonger son règne au détriment de l’intérêt national.
Selon un communiqué publié le 21 mars, ces personnalités affirment que des négociations seraient en cours avec l’administration de Donald Trump et des agences de lobbying américaines. L’objectif ? Selon eux, c’est de monnayer les ressources stratégiques du pays en échange d’un appui diplomatique et financier. Une accusation lourde qui fait écho aux pratiques de la guerre froide, où certains dirigeants africains cédaient des pans entiers de leurs économies en contrepartie d’un soutien des grandes puissances.
Au cœur du problème : l’absence totale de transparence. Si ces négociations existent, elles se dérouleraient sans consulter ni le peuple congolais ni les institutions démocratiques. Pour les détracteurs du président, un tel marchandage mettrait en péril l’avenir économique du pays, accentuant une dépendance déjà préoccupante vis-à-vis des puissances étrangères.
En plus des soupçons de compromission des ressources nationales, les signataires dénoncent un gaspillage des fonds publics. Selon eux, l’État financerait discrètement des activités de lobbying au profit de la présidence plutôt que de se concentrer sur les besoins urgents du pays, notamment la sécurité et le développement.
Cette situation soulève également des questions juridiques. L’article 214 de la Constitution congolaise stipule que les ressources naturelles appartiennent au peuple et ne peuvent être cédées sans transparence ni contrôle démocratique. Toute tentative de négociation secrète irait donc à l’encontre des principes fondamentaux du pays et pourrait être assimilée à une violation de la souveraineté nationale.
Face à ces accusations, la société civile et l’opposition appellent à une mobilisation générale pour empêcher toute transaction suspecte et exiger des explications de la part du gouvernement. Pour eux, la souveraineté de la RDC ne doit en aucun cas être sacrifiée sur l’autel des ambitions politiques d’un homme.