Kinshasa, 25 mars 2025- Les remous au sein de l’Union sacrée ne faiblissent pas. Modeste Bahati, président de l’AFDC-A et figure influente de la majorité, a vivement exprimé son mécontentement face à la restructuration du Présidium du regroupement. Il reproche à André Mbata, secrétaire permanent, un manque de concertation avec les chefs de partis et met en garde contre le risque de frustrations à l’approche de la formation du prochain Gouvernement.
Lors de son échange avec le Conseiller spécial du chef de l’État en matière de sécurité, Bahati a dénoncé une gestion jugée trop autoritaire du processus. Selon lui, Mbata outrepasse son rôle et s’arroge des prérogatives qui devraient revenir aux véritables décideurs politiques. “Nous avons encore des choses à dire sur ce sujet là. Un secrétaire permanent ne peut pas se transformer à la place de l’autorité politique de référence”, a-t-il martelé.
Au-delà des querelles internes, Bahati insiste sur l’urgence des défis à relever. Il appelle à un « Gouvernement de combat », capable de récupérer les territoires occupés et d’apporter des solutions concrètes aux crises sociales. Pour lui, la nouvelle équipe dirigeante devra impérativement respecter un équilibre géopolitique pour garantir la stabilité.
Ce n’est pas la première contestation autour de cette restructuration. Avant Bahati, un groupe de sénateurs de l’UDPS avait déjà tiré la sonnette d’alarme, dénonçant un processus opaque et appelant Félix Tshisekedi à arbitrer. L’intervention du chef de l’État semble désormais inévitable pour apaiser les tensions.
Alors que les tractations pour le futur Gouvernement s’intensifient, ces dissensions internes soulignent la complexité de la situation au sein de l’Union sacrée. La question demeure : Félix Tshisekedi réussira-t-il à concilier les différentes factions et apaiser les tensions, ou ces divisions risquent-elles d’entraver la mise en place d’une équipe gouvernementale véritablement unie et efficace ?