Kinshasa, 25 mars 2025- Face à l’enlisement du conflit dans l’Est de la RDC, les organisations régionales renforcent leur engagement. La Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) et la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) ont décidé, lundi 24 mars, de nommer un groupe de cinq facilitateurs pour tenter de relancer le processus de paix.
Cette décision a été prise lors d’un sommet virtuel coprésidé par William Ruto, président du Kenya et dirigeant en exercice de l’EAC, et Emmerson Mnangagwa, président du Zimbabwe et leader de la SADC. Les discussions ont principalement porté sur les moyens de parvenir à un cessez-le-feu et d’instaurer un suivi efficace des engagements pris.
Le groupe de facilitateurs est composé d’anciens chefs d’État africains ayant une expérience diplomatique avérée : Uhuru Kenyatta (Kenya), Olusegun Obasanjo (Nigeria), Kgalema Motlanthe (Afrique du Sud), Sahle-Work Zewde (Éthiopie) et Catherine Samba-Panza (République centrafricaine). Leur mission sera de coordonner les efforts de dialogue entre les différentes parties et de garantir l’application des décisions prises lors des précédentes négociations.
Le sommet a également validé un rapport issu de la réunion ministérielle conjointe EAC-SADC du 17 mars à Harare. Ce document détaille les étapes concrètes pour parvenir à une cessation des hostilités et prévoit la création d’un secrétariat chargé d’assurer le suivi du processus de paix.
Alors que les tensions persistent dans l’Est de la RDC, cette initiative marque une nouvelle étape dans la quête de stabilité. Tout l’enjeu sera de savoir si ces facilitateurs parviendront à instaurer un dialogue efficace et à transformer les engagements politiques en actions concrètes sur le terrain.