Kinshasa, 29 mars 2025- La ville de Goma vit sous une répression brutale imposée par les éléments du M23, rapportent plusieurs témoignages recueillis par Radio Okapi vendredi. De jeunes hommes sont régulièrement victimes de flagellations sévères, infligées pour des motifs souvent non fondés.
L’accusation la plus courante est l’appartenance supposée aux FARDC. Les victimes sont forcées de s’allonger au sol avant d’être fouettées pendant plusieurs minutes. Ces actes de torture, infligés publiquement ou en privé, ont instauré un climat de peur, dissuadant la population d’intervenir.
Des acteurs de la société civile appellent la communauté internationale à exiger le respect du droit international humanitaire dans les zones sous contrôle du M23. Ils dénoncent une situation intenable où la population est livrée à elle-même face aux abus.
Dans leurs foyers, les habitants de Goma expriment une profonde indignation face à ces violences qu’ils considèrent comme des humiliations gratuites. Nombreux sont ceux qui craignent désormais de sortir, redoutant d’être pris pour cible par le M23.
“Aucune faute ne saurait justifier de tels actes”, témoigne un proche d’une victime, dont la famille a dû rapidement organiser des soins médicaux pour atténuer les séquelles des coups reçus.
Dans un rapport publié le 18 mars, Amnesty International dénonce un climat de peur et de représailles brutales depuis la prise de contrôle de Goma par le M23. L’organisation alerte sur l’ampleur alarmante des exactions commises dans l’est de la RDC.
Des témoignages font état de personnes conduites dans un stade de la ville et soumises à des tortures systématiques. “Ils nous ont contraints à nous allonger et nous ont frappés sur les fesses et les mains”, confie l’une des victimes.
Un défenseur des droits humains sur place rapporte que documenter ces exactions devient de plus en plus risqué. Certaines personnes ayant tenté de filmer ces violences ont été enlevées par le M23 et conduites vers une destination inconnue. Face à cette situation, il en appelle à une intervention urgente de la communauté internationale pour mettre fin à ces violations des droits humains.