Kinshasa, 31 mars 2025- La nuit de dimanche à lundi a viré au cauchemar pour les habitants de plusieurs quartiers de la commune de Karisimbi, à Goma. Des tirs nourris ont éclaté dans l’obscurité, brisant le silence et semant la panique. Au matin, le bilan est lourd : trois personnes retrouvées mortes, toutes exécutées par balle.
Le premier drame s’est déroulé sur l’avenue Kasindi, à Katoyi. Une restauratrice bien connue du quartier a été abattue en pleine soirée par des assaillants armés. Son petit commerce, célèbre pour ses plats de feuilles de manioc, s’est transformé en scène de crime, laissant une communauté sous le choc.
À Mabanga-Sud, un deuxième corps a été découvert dans une mare de sang. Pour certains, la victime était un criminel dénoncé par la population, pour d’autres, il s’agit d’une exécution ciblée attribuée aux rebelles du M23. Le mystère reste entier, alimentant les tensions dans la ville.
Plus au nord, près de la frontière avec le territoire de Nyiragongo, un troisième homme a été retrouvé criblé de balles. Là encore, les soupçons se portent sur le M23, dont la présence inquiète de plus en plus les habitants. Le sentiment d’insécurité gagne du terrain.
Les habitants de Kasika, Mapendo, Katindo, Majengo et Mikeno n’ont pas fermé l’œil. Toute la nuit, les tirs ont résonné, transformant leurs foyers en prisons de fortune. Pour beaucoup, le danger est désormais une réalité quotidienne.
Au lendemain de cette nuit d’horreur, la population attend des explications et des mesures de protection. Qui sont les coupables ? Que fait l’autorité pour sécuriser les quartiers ? À Goma, une question brûle les lèvres : à quand la fin de l’impunité ?