Kinshasa, 31 mars 2025- Kinshasa s’apprête à vivre une nouvelle séquence politique ce lundi, avec la reprise des consultations menées par Désiré Casimir Eberande, conseiller spécial du chef de l’État en matière de sécurité. Cette deuxième phase marque un tournant, puisqu’elle inclut désormais des figures de l’opposition et de la société civile, élargissant ainsi le spectre du dialogue entamé il y a quelques jours.
Parmi les formations politiques attendues, Nouvel Élan, parti dirigé par l’ancien Premier ministre Adolphe Muzito, a confirmé sa participation. Son secrétaire général, Me Blanchard Mongomba, a annoncé la disponibilité de son leader à répondre à cette invitation, un signal fort dans un contexte où une partie de l’opposition demeure hésitante à s’asseoir à la même table que le pouvoir.
Lors de la première phase des consultations, l’initiative avait principalement mobilisé les acteurs proches de Félix Tshisekedi, à commencer par la Première ministre Judith Suminwa et d’anciens membres du Présidium. Plusieurs partis et regroupements politiques affiliés au chef de l’État avaient alors exprimé leur adhésion aux principes défendus par ces échanges.
Un point d’accord semble néanmoins se dégager parmi les participants : la nécessité de préserver la souveraineté nationale dans un climat politique parfois tendu. Certains ont même appelé les opposants encore sceptiques à rejoindre cette dynamique, insistant sur l’urgence de favoriser l’unité et la cohésion nationale face aux défis du moment.
Alors que cette nouvelle phase des consultations débute, l’enjeu est désormais de savoir si ce dialogue élargi aboutira à des engagements concrets ou s’il se heurtera aux clivages persistants entre le pouvoir et ses opposants. Les prochains jours seront déterminants pour mesurer la portée réelle de cette initiative et son impact sur l’équilibre politique du pays.