Kinshasa, 14 avril 2025- La prison centrale de Makala à Kinshasa est de nouveau sous les projecteurs, mais pour de sombres raisons. Ce lundi, un détenu du pavillon 4B y a perdu la vie après avoir été sauvagement battu. Son tort ? Avoir été trouvé en possession d’un téléphone portable.
Selon Emmanuel Adoucole, président de la Fondation Bill Clinton pour la paix, c’est le directeur de la prison lui-même qui aurait donné l’ordre de le faire tabasser. “Après avoir été tabassé, le monsieur est mort parce qu’on l’a trouvé avec un appareil cellulaire”, déplore-t-il.
Face à ce drame, Adoucole appelle à la responsabilité des autorités pénitentiaires. Il estime que la confiscation du téléphone et une sanction disciplinaire auraient largement suffi. “S’il est vrai que c’est le directeur de la prison qui a donné l’ordre, qu’il soit sanctionné par la loi“, martèle-t-il.
L’ONG exige l’ouverture immédiate d’une enquête afin que toute la lumière soit faite sur cette affaire et que justice soit rendue. Pour elle, ce cas n’est pas isolé et illustre un climat de violences trop souvent banalisé derrière les murs des prisons congolaises.
Emmanuel Adoucole en profite pour dénoncer les violations répétées des droits humains dans les milieux carcéraux du pays, notamment dans les cachots clandestins, où les abus restent fréquents et largement impunis.