Kinshasa, 15 avril 2025- Au petit matin de ce mardi, le quartier Magengo de Goma s’est figé. Mbale Babuyaya et ses deux enfants ont été retrouvés sans vie, exécutés chez eux par des hommes armés non identifiés. Le silence pesant qui a suivi les coups de feu reflète la terreur croissante dans cette ville déjà éprouvée.
Parmi les victimes, un élève finaliste de l’école du Cinquantenaire, symbole d’espoir pour toute une génération. Sa disparition brutale rappelle le prix payé par les civils, même les plus innocents, dans ce conflit sans fin.
Ce triple meurtre n’est pas un cas isolé. À Goma et dans tout l’Est de la RDC, les assassinats ciblés deviennent monnaie courante. La population, lasse, crie son désespoir face à un État qu’elle juge impuissant à assurer sa protection.
En parallèle, le gouvernement congolais dénonce de nouvelles tueries dans le Nord-Kivu et le Sud-Kivu. Plus de 50 morts en quelques jours, attribués à l’armée rwandaise et au M23. Parmi eux, un malade abattu dans son lit. L’indignation est totale.
Les autorités congolaises accusent Kigali de soutenir activement les rebelles, malgré les dénégations officielles. Plusieurs rapports de l’ONU documentent pourtant l’implication du Rwanda, accentuant les tensions régionales.
Face à la recrudescence des violences, les appels à une réaction internationale se multiplient. Mais à Goma, comme dans d’autres coins oubliés de l’Est, la peur a remplacé l’espoir, et le silence du monde devient assourdissant.