Kinshasa, 21 avril 2025- La disparition du pape François a résonné jusqu’au sommet de l’État congolais. Dans un communiqué publié ce lundi, la Primature a exprimé une « profonde affliction » face à cette perte mondiale, tout en rappelant l’empreinte indélébile laissée par le Souverain Pontife en RD Congo. Un hommage fort, marqué par une dimension à la fois politique, spirituelle et mémorielle.
La Première ministre Judith Suminwa Tuluka, s’exprimant au nom du Gouvernement et du peuple congolais, a adressé ses condoléances les plus sincères au Saint-Siège, à la communauté catholique, mais aussi à tous les fidèles, au Congo comme ailleurs, touchés par la disparition de ce guide spirituel hors du commun.
Au-delà du deuil, le Gouvernement a choisi de mettre en lumière l’un des moments les plus marquants du pontificat de François : sa visite historique à Kinshasa en février 2023. Un séjour sous le signe de la réconciliation, de la paix et de la compassion, qui avait profondément marqué la nation, notamment les populations de l’Est meurtries par les conflits armés.
« Tous réconciliés en Jésus-Christ » : ce thème, choisi pour sa visite pastorale, résonne encore aujourd’hui dans la mémoire collective congolaise. Le pape François avait alors porté la voix des sans-voix, prié avec les victimes, et dénoncé l’exploitation des ressources et la violence. Des paroles fortes, restées gravées dans les cœurs.
Tandis que le monde catholique entre dans une période de deuil et de transition, Kinshasa se souvient d’un pape qui avait su tendre la main au Congo dans l’une de ses périodes les plus critiques. “Que Dieu accueille son âme dans la lumière éternelle”, conclut le communiqué, en signe d’adieu à celui que le pays considère comme un ami spirituel et un artisan de paix.