Kinshasa, 26 avril 2025- Le procès de Matata Ponyo continue de faire des vagues sur la scène politique congolaise. Au lendemain de sa condamnation à 20 ans de prison par la Cour constitutionnelle, le Collectif de 50 députés nationaux (C50) monte au créneau, dénonçant une violation flagrante des immunités parlementaires. Pour eux, cette condamnation marque un tournant inquiétant pour le respect du statut de député national.
Dans une déclaration publique, ces élus, issus de divers horizons politiques, n’ont pas mâché leurs mots. Ils parlent d’un « coup d’État constitutionnel et institutionnel » orchestré par la justice. Selon eux, la marginalisation progressive du statut de député menace directement l’équilibre des pouvoirs dans le pays.
Le C50 souligne également un deux poids, deux mesures de plus en plus visible. Alors que certains membres du gouvernement ignorent sans conséquences les convocations parlementaires, les députés, eux, sont poursuivis, jugés et arrêtés en toute impunité, sans respect de leurs droits ni de leur juge naturel.
Les parlementaires rappellent que seule la plénière de l’Assemblée nationale, en tant qu’instance souveraine, peut décider de lever l’immunité d’un de ses membres. En agissant autrement, la justice outrepasse son autorité et porte atteinte à l’intégrité de l’institution parlementaire.
Face à ce précédent, le C50 appelle à une mobilisation générale pour défendre l’État de droit et préserver l’immunité parlementaire, pilier fondamental de la démocratie en République démocratique du Congo.