Kinshasa, 30 avril 2025 — La ministre de l’Éducation nationale et de la nouvelle citoyenneté, Raïssa Malu, a annoncé dans une note officielle la suspension de toutes les manifestations festives prévues pour cette Journée nationale de l’Enseignement.
Cette décision intervient dans un contexte marqué par des tensions sécuritaires persistantes à l’Est du pays. Elle se veut un geste fort de solidarité envers les milliers d’élèves privés d’accès à l’école dans les zones de conflit.
“L’heure n’est pas à la réjouissance, mais à la réflexion”, souligne le communiqué du ministère, appelant à une commémoration plus sobre et plus consciente de la réalité nationale.
La ministre recommande aux établissements scolaires de marquer cette journée à travers des activités symboliques telles que des échanges éducatifs, des moments culturels ou des hommages rendus aux victimes du conflit.
Sur le site officiel du ministère, il est précisé que cette position n’est pas un désengagement mais un appel à la mobilisation collective. “Célébrer l’éducation, c’est aussi penser à ceux qui en sont encore exclus”, peut-on y lire.
Dans un pays où l’école reste un luxe dans certaines régions, cette mesure vise à replacer l’éducation au cœur de l’engagement citoyen, même en temps de crise.