Kinshasa, 06 mai 2025- L’icône montante de la musique urbaine congolaise, Rebo Tchulo, se retrouve aujourd’hui au centre d’un débat brûlant mêlant création artistique et censure institutionnelle. Le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC) l’a convoquée ce jeudi 8 mai à 11h, pour s’expliquer sur un extrait de l’un de ses titres devenu viral sur les réseaux sociaux, jugé « contraire aux bonnes mœurs ».
L’organe de régulation estime que l’artiste a franchi certaines lignes rouges fixées par les textes encadrant la communication publique en RDC. Dans un communiqué, le CSAC évoque des violations qui justifieraient une audition immédiate. “Il s’agit de faire respecter les règles, même dans le domaine artistique”, confie une source proche du dossier, tout en dénonçant la banalisation de certains contenus jugés trop suggestifs.
“Maman na bango”, suivie par des centaines de milliers de fans, incarne une génération d’artistes libres et audacieuses. Mais cette liberté s’entrechoque avec une régulation de plus en plus stricte des contenus sur les réseaux sociaux. Cette convocation marque un tournant. Les observateurs s’interrogent jusqu’où peut aller l’expression artistique dans un contexte socioculturel conservateur ?
Alors que la chanteuse n’a pas encore réagi publiquement, l’issue de cet épisode pourrait bien ouvrir un nouveau chapitre dans les rapports entre la scène musicale congolaise et les autorités morales du pays.