Kinshasa, 06 mai 2025- Le président américain Donald Trump, redevenu figure influente sur la scène internationale, revendique un rôle de premier plan dans le processus de paix entre la RDC et le Rwanda. Dans une déclaration à la presse américaine, mardi, il s’est réjoui d’avoir contribué à rapprocher Kinshasa et Kigali, dont les relations sont fortement détériorées depuis plusieurs années en raison de la situation sécuritaire à l’Est de la RDC.
“Je m’occupe du Rwanda et du Congo, qui sont en conflit, et nous essayons de régler ce problème. Et je pense que nous y sommes parvenus. Nous avons fait un excellent travail. Personne n’en parle, mais je pense que nous sommes sur le point d’y parvenir”, a affirmé Trump, avec le ton triomphal qui lui est propre. Il évoque une conclusion imminente d’un accord de paix, salué comme un progrès majeur pour la stabilité dans les Grands Lacs.
Ce processus diplomatique discret mais décisif s’est matérialisé par la remise, par les deux pays, d’un avant-projet d’accord de paix. Lundi, Massad Boulos, conseiller principal de Trump pour l’Afrique, a confirmé que la RDC et le Rwanda ont respecté les délais convenus à Washington, en soumettant leurs propositions dans le cadre de la Déclaration de principes. “Je salue le projet de proposition de paix reçu de la RDC et du Rwanda. Il s’agit d’une étape importante vers le respect des engagements”, a-t-il écrit sur X.
L’engagement des deux capitales africaines remonte à la rencontre du 26 avril dernier à Washington, en présence des ministres des Affaires étrangères Thérèse Kayikwamba Wagner et Olivier Nduhungirehe. Cette initiative s’inscrit dans un mécanisme régional élargi, associant les efforts de Nairobi, Luanda, Doha, la Communauté d’Afrique de l’Est, la SADC et l’Union africaine, mais c’est bien la médiation américaine qui semble porter ses fruits.
Le projet d’accord inclut des engagements clés sur la souveraineté, la sécurité transfrontalière, la relance de la coopération économique régionale et le retour des personnes déplacées. Il prévoit également un soutien renforcé à la Monusco, dans un contexte où les groupes armés, notamment le M23, continuent de menacer la paix à l’Est de la RDC.
Si des divergences persistent entre les parties, une nouvelle réunion ministérielle à Washington est déjà prévue. Pour l’heure, la dynamique semble positive, et Donald Trump entend bien capitaliser sur cette avancée diplomatique, en se posant comme artisan inattendu d’un apaisement historique dans l’une des régions les plus instables d’Afrique.