Kinshasa, 07 mai 2025- L’entraîneur de Saint-Éloi Lupopo, Luc Eymael, a fait voler en éclats le silence autour des accusations de corruption qui pèsent depuis plusieurs mois sur le championnat congolais. Après la défaite de son équipe face à Maniema Union (0-1), le technicien belge s’est livré à une charge virulente contre l’arbitre Martin Mukala, accusé d’être un « instrument » du président du club adverse, le Général Amisi.
“Chaque fois que le Général veut une victoire, on voit Martin Mukala sur le terrain. Ce n’est plus une coïncidence, c’est devenu un système !”, a-t-il lâché, visiblement excédé, en conférence de presse. Ces propos relancent le débat sur l’intégrité des instances arbitrales dans le football national, déjà fragilisé par des scandales récurrents.
Selon Eymael, cette rencontre n’est que la dernière illustration d’un arbitrage « orienté et nuisible » au développement du football en RDC. “Mon équipe est, pour la troisième fois, victime d’un arbitrage mitigé. Cette manière de faire ne favorise pas la compétition équitable. Nous sommes fatigués de voir le football devenir un théâtre”, a-t-il déploré, soulignant une frustration grandissante.
Ces accusations ne sont pas isolées. Plusieurs clubs engagés dans les Play-offs ont aussi exprimé des réserves sur la qualité de l’arbitrage, laissant planer un doute sur la régularité des résultats. Malgré l’écho de ces critiques, ni la FECOFA ni la Commission des arbitres n’ont encore livré de réaction officielle.
Ce nouveau coup de projecteur sur les dysfonctionnements du championnat interpelle les autorités sportives que sans « réforme » sérieuse et transparence, le football congolais risque de sombrer dans une crise de confiance irréversible.