Kinshasa, 11 mai 2025- Dans une manœuvre diplomatique hautement symbolique, l’ancien président nigérian Olusegun Obasanjo, facilitateur de l’Union africaine dans la crise congolaise, a rencontré samedi à Bruxelles l’opposant Moïse Katumbi. L’initiative marque un tournant dans la recherche d’une issue politique à la crise persistante dans l’Est de la RDC, et confirme l’implication croissante des figures de l’opposition dans le processus de paix.
Si le climat reste tendu à Kinshasa, cette entrevue, tenue en présence de Salomon Kalonda et de l’ancien ministre Antipas Mbusa Nyamwisi, montre que la résolution de la crise passe désormais par des visages clés de l’opposition. Le face-à-face entre Katumbi et Obasanjo, loin d’un simple échange protocolaire, s’inscrit dans une dynamique de concertation élargie souhaitée par l’Union africaine.
D’après des sources proches du dossier, Obasanjo cherche à poser les bases d’un dialogue national inclusif, en écoutant toutes les forces politiques du pays, sans exclusion. Katumbi, qui milite depuis plusieurs mois pour un consensus national, semble trouver dans cette rencontre une opportunité de faire entendre une voix alternative, celle d’un Congo réconcilié autour d’une solution politique durable.
Ce déplacement à Bruxelles s’ajoute à une série de consultations stratégiques menées par le diplomate nigérian, notamment avec Joseph Kabila et le président Tshisekedi. L’objectif est d’éviter une escalade dans la crise et renforcer une médiation africaine en phase avec les réalités congolaises.
En plaçant l’opposition au cœur de son agenda diplomatique, Obasanjo envoie un message clair qu’aucun règlement durable n’est possible sans une écoute sincère de toutes les composantes du paysage politique congolaise.