Kinshasa, 13 mai 2025- L’ex-ministre d’État chargé des Relations avec le parlement, Lisanga Bonganga, fait face à ce qu’il qualifie d’intimidation politique. Ce mardi matin, aux alentours de 4 heures, des hommes se présentant comme des policiers ont fait irruption dans son domicile à Limete, en défonçant les portes. Présentement au parquet de Matete, à la 4e rue, il affirme s’être présenté de son propre gré pour éviter toute interprétation d’un refus de collaborer avec la justice.
“Les portes de ma maison ont été cassées. Cela a scandalisé tout le quartier… J’ai accepté volontairement de venir au parquet pour ne pas donner l’impression que je me considère comme un intouchable”, a-t-il confié à Infos.cd. Plus grave encore, selon lui, les membres de sa famille n’ont pas été épargnés. “Mon enfant et mon grand frère ont été tabassés. Le grand frère se trouve actuellement dans un état méconnaissable”, déplore-t-il.
À l’heure de la diffusion de cette information, les portes du parquet n’avaient pas encore été ouvertes. L’homme politique s’interroge sur les véritables raisons de cet acharnement, évoquant une résurgence d’un ancien dossier mineur. “Il s’agirait d’un banal accident de voiture datant de l’époque où j’étais au gouvernement, mais certains en font une cabale pour me nuire”, explique-t-il.
Pour Lisanga Bonganga, cette attaque serait liée à ses récentes prises de position au sein de la scène politique. Il évoque des tensions au sein même de la mouvance présidentielle depuis la création du Rassemblement des compagnons d’Étienne Tshisekedi pour le changement et le progrès social, une initiative qu’il mène aux côtés de figures comme Gabriel Mokia et Pathy Lendo.
“Depuis que nous avons lancé ce mouvement, une grande jalousie s’est installée contre moi, surtout depuis ma participation aux consultations initiées par le chef de l’État à travers le conseiller spécial Eberande”, affirme-t-il. Il accuse certains proches du pouvoir de vouloir saboter ses efforts de soutien à Félix Tshisekedi, en le présentant faussement comme un opposant déguisé.
Il faut rappeler que ce n’est pas la première fois que Lisanga Bonganga est visé. Le mois dernier déjà, une équipe de police avait tenté de pénétrer chez lui avant de se retirer sans explication. Pour lui, ces faits répétés ne sont rien d’autre qu’un harcèlement ciblé dans un contexte de rivalités internes croissantes au sein du pouvoir.