Kinshasa, 22 mai 2025- Le Front Commun pour le Congo (FCC) plate forme politique de l’opposition, n’a pas tardé à réagir avec fermeté à l’enlèvement de Martin Kabwelulu ancien ministre des mines et de son épouse, survenu dans la nuit du 21 au 22 mai 2025 à Kinshasa. Dans un communiqué officiel signé par Raymond Tshibanda N’Tungamulongo, président de la cellule de crise du FCC, la plateforme politique dénonce un acte grave de violence politique et exige la libération immédiate des deux personnes enlevées.
Selon le document, une quarantaine d’hommes armés non identifiés auraient fait irruption dans la résidence du couple vers 3h du matin avant de les emmener vers une destination inconnue. Depuis, les téléphones de Martin Kabwelulu et de son épouse sont injoignables, augmentant l’inquiétude autour de leur sort.
Le FCC de Joseph Kabila, condamne ce qu’il qualifie de nouvelle preuve du terrorisme d’État qui, selon lui, règne désormais en République Démocratique du Congo.
« Il s’agit d’un acte de persécution visant un éminent membre de notre Bureau Politique, ancien ministre des Mines et député national, comme cela est de plus en plus le cas pour plusieurs opposants », peut-on lire dans le communiqué.
La plateforme met en garde les autorités en place et les tient responsables de toute atteinte à l’intégrité physique ou à la santé du couple Kabwelulu, tous deux âgés, et donc plus vulnérables à de telles violences.
Cet enlèvement suscite une vague d’indignation au sein de l’opposition congolaise et dans la société civile, alors que les tensions politiques semblent s’intensifier au pays. Notamment avec la levée d’immunités de l’ancien président Joseph Kabila et la condamnation de Matata Ponyo pour un présumé détournement des fonds du projet Bukanga lonzo.