Kinshasa, 23 mai 2025- L’enlèvement de l’ancien ministre des Mines, Martin Kabwelulu, dans la nuit du 22 mai dernier, relance les inquiétudes sur les dérives sécuritaires en République démocratique du Congo. Selon un communiqué de l’ONG de défense des droits humains JUSTICIA Asbl, l’ancien dignitaire du régime Kabila pourtant retiré de la vie politique depuis 2019, a été arrêté par un commando sans mandat légal et détenu dans un cachot du Conseil national de cybersécurité structure rattachée à la présidence.
D’après Justicia, l’opération menée sans respect des procédures judiciaires, alimente les soupçons d’une chasse ciblée contre les figures de l’ancien régime, alors que des négociations sensibles entre la RDC, les États-Unis et le Rwanda sont en cours autour d’un accord « minerais contre sécurité ».
« La création de nouveaux services échappant à tout contrôle juridictionnel contraste avec les engagements du gouvernement devant le Conseil des droits de l’homme de l’ONU », dénonce Me Timothée Mbuya, président de JUSTICIA Asbl.
L’organisation appelle au respect strict des droits des détenus, à la suppression des lieux de détention illégaux, et à la fin des arrestations politiques dissimulées sous des prétextes sécuritaires.