Kinshasa, 28 mai 2025- Dans un contexte marqué par la digitalisation croissante des services publics, le gouvernement congolais a officiellement lancé, mardi, son nouveau passeport biométrique. Ce document, plus sécurisé et conforme aux standards internationaux, sera disponible à partir du 5 juin au prix de 75 dollars américains. Une réforme saluée comme un pas de plus vers la modernisation de l’administration publique.
La ministre des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, a insisté sur l’importance de cette avancée technologique. “Le lancement du nouveau passeport n’est pas une décision impulsive, mais une réponse anticipée à l’évolution des standards internationaux”, a-t-elle déclaré, rappelant que ce document respecte les exigences de la norme 39794 de l’OACI, garantissant la sécurité et la libre circulation des citoyens.
Parmi les nouveautés majeures, le passeport passe de 32 à 38 pages et intègre des technologies de pointe : micropuce RFID sans contact, page de données en polycarbonate, hologrammes, filigranes et autres dispositifs anti-contrefaçon. L’objectif est de rendre le document difficile à falsifier et plus durable.
La réforme inclut également des modalités de paiement modernisées. Le passeport pourra être réglé en espèces via les agences de la banque Equity BCDC ou en ligne sur le site officiel du ministère : www.passeport.gouv.cd. Une manière d’élargir l’accès tout en renforçant la traçabilité.
Le gouvernement rassure les citoyens que les anciens passeports resteront valides jusqu’à leur date d’expiration. Une période transitoire est donc prévue, durant laquelle les deux versions coexisteront jusqu’en 2030, évitant ainsi toute précipitation inutile dans les démarches.
De nouveaux centres de capture ont d’ores et déjà été installés à Kinshasa, et leur déploiement se poursuit dans les chefs-lieux de province. Cette extension vise à désengorger les sites existants et répondre efficacement à la demande croissante.
Les formulaires de l’ancienne version ne sont plus acceptés depuis le 27 mai. Toutefois, les requérants déjà enregistrés seront automatiquement orientés vers le nouveau système, garantissant une transition fluide et équitable.
Cette réforme, annoncée par le président Félix Tshisekedi lors du Conseil des ministres du 11 avril, s’inscrit dans la logique du Programme d’action du Gouvernement 2024-2028. Elle incarne sa volonté de bâtir une administration moderne, efficace et socialement juste.