Kinshasa, 04 juin 2025- Suite à la décision du Tribunal arbitral du sport (TAS) en faveur de Ben Malango contre le TP Mazembe, le directeur administratif et financier de l’Union des footballeurs du Congo (UFC) s’est exprimé devant la presse. Il considère ce succès comme le fruit d’un long parcours juridique complexe, où chaque étape fut cruciale. Selon lui, un litige peut éclater à une date précise, mais son issue reste toujours incertaine tant que les arguments ne sont pas pesés dans le cadre légal.
L’UFC s’est montrée confiante dès le départ, dès que Ben Malango s’était présenté dans ses bureaux situés dans la commune de Limete, apportant toutes les preuves nécessaires. Le DAF a souligné que l’affaire soulevait de sérieuses questions de falsification documentaire, notamment par l’antidatation présumée du contrat qui liait le joueur au club de Lubumbashi. “Après le passage du joueur Ben Malango dans nos locaux dans la commune de Limete, muni de toutes les preuves matérielles, l’Union des footballeurs du Congo (UFC) était confiante sur l’issue, d’autant plus que cette affaire sentait la falsification de documents en antidatant le contrat liant les deux parties”, a-t-il expliqué.
L’implication de la FIFPro, la Fédération internationale des footballeurs professionnels, a également été déterminante. Une collaboration solide s’est établie entre cette dernière et l’UFC. “Il faudra signaler qu’il y a eu effectivement une franche collaboration entre la Fédération internationale de football professionnel FIFPro et l’UFC dans ce dossier”, a-t-il rappelé. Ben Malango a pu bénéficier du soutien d’avocats aguerris, mandatés par la FIFPro, pour mener ce combat juridique jusqu’à Nyon, en Suisse, siège du TAS.
Avant d’en arriver au procès, l’UFC avait tenté une résolution amiable avec le TP Mazembe, mais toutes les démarches sont restées vaines. C’est par visioconférence que le DAF de l’UFC a apporté son témoignage lors de l’audience, confirmant ainsi l’engagement actif du syndicat tout au long de la procédure.
Au-delà de cette affaire, l’UFC a réaffirmé sa mission principale, celle de la défense inconditionnelle des droits des footballeurs congolais. Elle appelle d’ailleurs tous les joueurs à partager l’existence du syndicat au sein de leurs clubs et à ne pas hésiter à solliciter son appui, surtout que l’assistance juridique et administrative y est offerte gratuitement.
Après le cas d’Alain Kaluyituka Dioko, également ancien joueur du TP Mazembe, c’est désormais Ben Malango qui sort vainqueur d’un bras de fer avec le club de la capitale cuprifère. Cette répétition d’issues favorables montre clairement, selon l’UFC, que la justice peut triompher, sans considération de statut ou d’influence.