Kinshasa, 11 juin 2025 – Les accusations lancées récemment par le VPM en charge des Transports, Jean-Pierre Bemba, à l’encontre de l’ancien président Joseph Kabila, de Moïse Katumbi et de certains évêques de la CENCO continuent d’agiter la scène politique congolaise. Du côté de la coalition Lamuka, la réaction ne s’est pas fait attendre. Prince Epenge, l’un de ses porte-voix, en appelle à une intervention du procureur général près la Cour de cassation.
Dans une déclaration ferme, Prince Epenge n’a pas mâché ses mots à l’égard du président du MLC. “Les propos tenus par M. Bemba, dans un contexte de guerre, sont répréhensibles, immatures, tribalistes, séparatistes, irrespectueux et vulgaires à l’égard des vies des Congolais qui sont tués en ce moment”, a-t-il dénoncé. Pour lui, ces accusations jetées en public sont d’une gravité telle qu’elles méritent une procédure judiciaire pour en vérifier la véracité.
“Les allégations intempestives de Bemba sont extrêmement graves pour qu’elles donnent lieu à une enquête de la part du Procureur général de la République, pour une clarification. Il doit donner des preuves de ses allégations. Ces déclarations ont pour but de court-circuiter le dialogue que les Congolais veulent en ce moment”, a-t-il poursuivi, remettant en cause la sincérité de Bemba dans le processus de paix.
D’après Epenge, le leader du MLC cherche à saboter le projet de dialogue national, une démarche pourtant soutenue par Lamuka et plusieurs autres forces politiques. “Pourquoi a-t-il peur du dialogue national et inclusif ? Pourquoi veut-il verser de l’essence dans la maison Congo qui est déjà en feu ? Pourquoi veut-il créer la division ?”, s’est-il interrogé, dénonçant ce qu’il perçoit comme une posture destructrice.
Les propos de Jean-Pierre Bemba, tenus lors d’une interview à Top Congo FM, ont également été contredits par Christian Lusakweno, directeur de la même radio. Celui-ci a rapidement apporté un démenti sur plusieurs points évoqués par le VPM, contribuant à intensifier la controverse. Pendant ce temps, plusieurs voix s’élèvent pour appeler à l’apaisement, estimant que ce climat de tensions ne fait qu’aggraver la crise sécuritaire et politique dans le pays.