Kinshasa, 28 juin 2025- Dans un contexte de tensions persistantes à l’Est de la RDC, les notables et chefs coutumiers du Grand Kivu ont lancé un message ferme à l’endroit du général ougandais Muhoozi Kainerugaba, fils du président Yoweri Museveni. Par leur déclaration, ils entendent lui rappeler que les affaires de la République démocratique du Congo ne souffrent d’aucune interférence étrangère.
Prenant publiquement la parole, ces autorités traditionnelles ont réaffirmé leur soutien aux Wazalendos, ces groupes d’autodéfense engagés aux côtés des FARDC. “Nous avons envoyé nos enfants Wazalendos au front pour défendre notre pays. Lorsqu’ils auront repris le contrôle total, nous les rappellerons à la maison”, ont-ils déclaré, assumant pleinement leur implication dans la mobilisation populaire contre les groupes rebelles soutenus de l’extérieur.
Selon eux, toute tentative visant à neutraliser ou discréditer ces combattants patriotes serait considérée comme une atteinte directe à la souveraineté nationale. “Celui qui touche aux Wazalendos touche directement dans l’œil des notables congolais. Ce sont nos fils. Ils se battent pour la République. Nous les soutenons tous”, ont-ils martelé avec gravité.
Leur prise de position constitue une réponse directe aux récentes déclarations controversées du général Muhoozi, connu pour ses critiques virulentes contre les Wazalendos, qu’il qualifie de menace. En les qualifiant de « forces négatives », le haut gradé ougandais avait ouvert un nouveau front de tensions diplomatiques entre Kampala et Kinshasa.
Ce soutien assumé des notables à ces combattants locaux s’inscrit dans une dynamique de résistance croissante face aux ingérences régionales. Pour eux, les Wazalendos ne sont pas des miliciens incontrôlés, mais l’incarnation d’un sursaut populaire et légitime contre l’agression.
Dans cette déclaration forte, les chefs traditionnels ont exprimé une volonté claire, celle de défendre l’intégrité du territoire congolais, non pas seulement avec des armes, mais aussi avec des mots et des symboles d’unité nationale face à toute tentative d’affaiblissement de l’intérieur comme de l’extérieur.