Kinshasa, 30 juin 2025- À l’occasion de la célébration du 65e anniversaire de l’indépendance de la RDC, le président Félix Tshisekedi a salué ce lundi une avancée majeure dans l’apaisement politique, sa récente rencontre avec Martin Fayulu. Selon lui, cet échange témoigne d’une « volonté partagée de placer l’intérêt supérieur de la nation au-dessus des querelles partisanes ».
Dans son discours officiel prononcé à Kinshasa, le chef de l’État a présenté cette initiative comme le point de départ d’un processus de réconciliation nationale. “Cette rencontre marque une étape importante vers une politique de réconciliation, d’écoute mutuelle et de respect réciproque”, a-t-il affirmé, insistant sur l’importance d’un dialogue constructif entre les différents acteurs politiques du pays.
Félix Tshisekedi a rappelé que ce rapprochement répondait à une forte attente populaire. “Elle donne surtout corps à l’exigence du peuple congolais, celle d’une classe dirigeante capable de s’unir aux moments les plus critiques, d’agir avec maturité et de servir ensemble la grandeur de la République”, a-t-il déclaré.
Le 5 juin, les deux leaders s’étaient entretenus à la Présidence autour de la crise multidimensionnelle que traverse la RDC, en particulier la guerre à l’Est du pays contre la rébellion du M23 soutenue par le Rwanda. À l’issue de l’échange, Martin Fayulu avait appelé à l’unité nationale et proposé l’ouverture d’un dialogue global incluant les leaders religieux à l’origine du « Pacte social pour la paix et le bien-vivre ensemble ».
“Nous devons créer un camp de la patrie (…). La solution, c’est un dialogue”, avait déclaré Fayulu à la presse, réaffirmant son engagement pour une solution inclusive. La balle est désormais dans le camp de la Présidence, qui doit encore recevoir officiellement les responsables de la CENCO et de l’ECC, porteurs d’un rapport issu de larges consultations en RDC et à l’étranger.