Kinshasa, 01 juillet 2025- L’artiste congolais Héritier Wata est dans le viseur du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC) après la diffusion d’une séquence vidéo jugée indécente sur les réseaux sociaux. Dans cette vidéo, enregistrée lors d’un concert au terrain Vélodrome de Kitambo, une danseuse de son orchestre exécute un mouvement à caractère sexuel, déclenchant une vague de critiques.
Le CSAC, préoccupé par la portée de ces images et leur influence sur l’opinion publique, exige la comparution de l’artiste ce jeudi 3 juillet à midi, en compagnie de la danseuse mise en cause. Cette convocation fait suite à ce que l’institution considère comme une atteinte aux bonnes mœurs, dans un contexte public.
Dans son communiqué, le CSAC avertit que si l’artiste ou sa collaboratrice refusent de se présenter, des sanctions plus sévères seront envisagées. Cette affaire remet sur la table la question de la liberté d’expression artistique face aux exigences de régulation morale et culturelle en République démocratique du Congo.
Ce n’est pas la première fois qu’un contenu artistique provoque autant de remous dans le pays. La scène en question, nommée “Magoda”, renvoie à une chorégraphie explicite, où la danseuse simule des gestes imitant un acte sexuel. L’exécution de cette danse en plein concert, devant un public mixte, a suscité la stupeur et l’indignation d’une partie de l’opinion.
Alors que le débat fait rage entre défenseurs de la liberté artistique et partisans d’une régulation plus stricte des contenus publics, La Pulga devra s’expliquer devant les autorités de l’audiovisuel.