Kinshasa, 08 juillet 2025- L’insécurité provoquée par l’activisme des rebelles de l’AFC/M23 dans le groupement Kisimba, territoire de Walikale (Nord-Kivu), continue de semer la désolation. Des affrontements violents opposent régulièrement ces rebelles aux FARDC, soutenues par les Wazalendo. Ces combats ont entraîné des déplacements massifs de civils, et surtout, des incendies dévastateurs dans plusieurs villages de la zone.
Depuis le 26 juin, trois localités de Banamulema – Buhimba, Ngambi et Chanjikiro ont été entièrement calcinées. Le secrétaire administratif du groupement Kisimba, Lavie Changwi, rapporte que 822 ménages ont perdu leurs maisons, dont 468 à Buhimba, 131 à Ngambi et 223 à Chanjikiro. Une école a également été détruite par les flammes à Buhimba, aggravant le désespoir des habitants.
Bien que ces villages aient été reconquis par les forces loyalistes, leurs anciens résidents ne peuvent pas y retourner. « La population doit recommencer la vie à zéro », déplore Lavie Changwi, soulignant que les sinistrés vivent désormais dans des zones de refuge dépourvues d’assistance humanitaire. Éloignés de leurs champs et de leurs biens, ils survivent dans des conditions extrêmement précaires.
Face à l’absence d’aide, une partie de ces déplacés a commencé à s’installer dans la brousse. Une situation qui, selon l’autorité locale, expose encore davantage ces familles aux risques sécuritaires, sanitaires et alimentaires. « La majorité se réfugie dans la forêt. Cela accroît leur vulnérabilité », prévient-il, appelant les autorités et partenaires humanitaires à une intervention urgente.
L’appel est lancé pour une assistance rapide en vivres et en biens non alimentaires, afin d’éviter une crise humanitaire d’envergure dans cette région déjà meurtrie par des années de conflit armé.