Kinshasa, 11 juillet 2025- L’ancien président de l’Assemblée provinciale de Kinshasa, Godé Mpoyi, n’a pas mâché ses mots après la destruction de sa maison située sur l’avenue Allée Verte, dans le quartier Jolie-Parc, commune de Ngaliema. Cette opération s’inscrit dans le cadre de la campagne de démolition des constructions jugées anarchiques par les autorités urbaines.
Très remonté, le député national a profité d’un passage télévisé pour exprimer son indignation, allant jusqu’à faire une déclaration choc sur son engagement religieux. “Vous pensez que si je n’étais pas pasteur, vous alliez me voir ici à Kinshasa ? Mais si je n’étais pas pasteur, vous m’auriez entendu partir à Goma”, a-t-il lancé, visiblement bouleversé.
L’élu estime que de telles pratiques, loin d’apaiser, risquent de faire monter les tensions dans la population. Il a mis en garde contre les conséquences sociales de ce qu’il considère comme une injustice. “C’est toujours bien de condamner les rebelles, mais avec des choses comme ça, qui peut les condamner ? Ceux qui provoquent sont les vrais responsables de l’instabilité”, a-t-il affirmé.
Godé Mpoyi, figure de l’Union sacrée de la Nation, accuse ouvertement certains hauts responsables kinois d’être à l’origine de la destruction ciblée de sa résidence. Il dénonce un acharnement personnel et politique contre lui. “Mes biens, je les ai acquis à la sueur de mon front, pas comme les autres voleurs… Ces gens-là sont les mêmes qui ont inventé une affaire de millions de dollars prétendument versés sur mon compte. Aujourd’hui, c’est eux encore qui détruisent ma maison”, s’est-il insurgé.
L’opération, menée par les autorités de la ville, vise à dégager les espaces publics illégalement occupés. Ces derniers jours, elle s’est accélérée, touchant de nombreux quartiers de la capitale, notamment l’avenue Trois Vallées, suscitant incompréhension et colère dans certains milieux.
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