Kinshasa, 11 juillet 2025- Ce vendredi, le porte-parole de la coalition Lamuka, Prince Epenge, a vivement critiqué l’une des récentes revendications formulées par le groupe armé AFC/M23. Il s’agit de la demande visant à administrer les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu comme une entité autonome pendant huit ans. Une proposition qu’il juge inacceptable et porteuse de graves conséquences pour l’unité du pays.
Selon Epenge, cette initiative s’inscrit dans une volonté manifeste de diviser la République Démocratique du Congo. Il n’a pas hésité à qualifier cette démarche de « dangereuse » et « antinationale », tout en pointant du doigt certains acteurs politiques qu’il accuse de trahison ou de complicité silencieuse dans ce projet. Pour lui, il s’agit d’un plan de démembrement soigneusement orchestré.
“La revendication de l’AFC/M23 de gérer les deux Kivu comme une entité autonome pendant 8 ans est à la fois une folie, une insulte au combat de Lumumba et un pas décisif vers la balkanisation. Nous préférons la fin du monde que d’assister à l’émiettement du Congo”, a martelé le cadre de LAMUKA dans une déclaration sans équivoque.
Dans la foulée, Prince Epenge s’est attaqué directement à Corneille Nangaa, ancien président de la CENI et actuel leader de l’AFC/M23. Il lui a lancé une pique cinglante. “Dites à Nangaa qu’il y a moyen de combattre une dictature sans vendre son âme et ses terres au diable”, a-t-il lâché.
Revenant sur les racines profondes de la crise congolaise, il a évoqué la nécessité d’un éveil de conscience au sein de la population. Citant Albert Einstein, il a affirmé : “Finalement, Albert Einstein avait raison : « Aucun problème ne peut être résolu sans changer le niveau de conscience qui l’a engendré ». Si Félix Tshisekedi n’est pas une solution, Nangaa et ses créateurs ne le seront jamais.”
Pour rappel, le groupe armé AFC/M23, soupçonné d’être soutenu par le régime rwandais, a récemment proposé un plan de gouvernance autonome pour les deux Kivu dans le cadre d’un processus de paix controversé. Une initiative qui continue de susciter de vives réactions tant au sein de l’opposition que dans les rangs du pouvoir à Kinshasa.